Appuis/conseils aux victimes de violences basées sur le genre : Repsfeco-Bénin fait œuvre utile à Houéyogbé

Mobilisation des participantes

Après Cotonou, le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’espace Cedeao (Repsfeco-Bénin), avec l’appui technique et financier de l’Ambassade de France, a mis en place, le vendredi 04 décembre 2020, une clinique mobile d’appui aux femmes et filles victimes de violences dans la commune de Houéyogbé.

Cette initiative du Repsfeco-Bénin s'inscrit dans le cadre des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes qui part du 25 novembre au 10 décembre. Elle vise, en effet, à apporter des appuis/conseils et une prise en charge des femmes et filles victimes de violences de toutes sortes.

Blandine SINTONDJI YAYA, présidente du Repsfeco-Bénin

Dans son mot de bienvenue à l'assistance, la Présidente du Repsfeco-Bénin, Blandine SINTONDJI YAYA, après avoir salué la mobilisation des femmes, a présenté le réseau à travers sa mission, sa vision et ses objectifs. Il faut retenir principalement de sa présentation que le Repsfeco-Bénin est présent dans les quinze (15) pays de la Cedeao et a, entre autres, pour objectifs, la participation des femmes dans les processus de paix, l’autonomisation des femmes et la promotion du genre.

Cette initiative, une première dans la localité, est fortement saluée par la présidente des femmes de Houéyogbé. « Les violences faites aux femmes et aux filles est bien présente dans la commune de Houéyogbé », a-t-elle déclaré, soulignant ainsi le bien-fondé de l'action du Repsfeco-Bénin soutenue par l'Ambassade de France au Bénin. 

Même son de cloche du côté de la Cheffe du Centre de promotion sociale (CPS) de ladite commune. Saisissant l'occasion, elle a déploré l’hésitation des femmes qui, à l'en croire, ne vont pas au bout des procédures judiciaires de peur de représailles de la part de leurs familles ou de celles de leurs maris. Elle n'a pas manqué de souhaiter que cette activité soit pérenne dans Houéyogbé pour le bonheur des femmes et des filles.

Procédant à l'ouverture des activités, le Chef d’arrondissement de Sè, représentant le Maire de Houéyogbé empêché, a félicité le Repsfeco-Bénin pour son initiative tout en l'encourageant à poursuivre sur la même lancée.

Au cours de cette rencontre, l'assistance a également eu droit à la présentation des formes d'assistance qu'offrent certains acteurs de prise en charge des violences basées sur le genre. Ils étaient au nombre de quatre, à savoir, un psychologue, un médecin, une avocate et un Officier de police judiciaire (Opj). Cette étape sera suivie du recensement des participantes selon leurs problèmes et de l'installation de la clinique mobile. Celles-ci ont été reçues en toute confidentialité par ces acteurs pour l’appui nécessaire dont elles ont besoin.

Il faut noter qu'à l'instar de Cotonou, les attentes des femmes de Houéyogbé ont été comblées à l'issue de cette journée de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre. Après Cotonou et Houéyogbé, Porto-Novo sera la dernière étape de ce périple du Repsfeco-Bénin dont le combat pour l'épanouissement des femmes et des filles n'est plus à démontrer.