Bénin/Crise sociale: L'appel des femmes au Président Talon pour la reprise des cours.

Les femmes du Bénin sont mécontentes de la gouvernance du Président Patrice Talon. Elles l'ont encore réitéré hier, à l'occasion de l'Assemblée générale initiée par la dame de fer Thérèse Waounwa, Présidente du Comité national des revendeurs, vendeurs et artisans du Bénin (Conarab) et Mathurine Sossoukpè, Présidente du Mouvement des femmes pour la liberté au peuple et le progrès social (Mflpp). Quatre sujets majeurs ont été au cœur de ces assises de 24h qui ont eu pour cadre la Bourse du travail.
La grève des travailleurs en général et des enseigants en particulier, la restriction des libertés publiques surtout dans Cotonou et les crimes rituels et les sacrifices humains. Tous ces sujets ont été abordés par les femmes fortement mobilisées pour la circonstance. Dans leurs différentes intérventions, les participantes ont déploré la tension sociale actuellement en cours notamment la paralysie générale de l'école béninoise. Celles-ci veulent revoir leurs enfants reprendre le chemin de l'école après plusieurs mois de cessation d'activités. Elles trouvent légitimes les revendications des travailleurs qui ne demandent que l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Elles invitent le Chef de l'Etat à prendre au sérieux la situation afin de donner une suite favorable aux travailleurs et aux enseignants pour la reprise effective des cours. Et ce, pour le bonheur de leurs enfants. Elles ont également protesté contre les agissements du Préfet du Littoral, Modeste Toboula qui, selon elles, ne respectent pas les libertés publiques pourtant reconnues et garanties par la Constitution du 11 décembre 1990. Elles n'ont pas manqué de dénoncer et de condamner les crimes rituels et les sacrifices humains dont sont victimes majoritairement les enfants et les femmes. Elles ont invité les femmes à surveiller les enfants ainsi que le gouvernement à renforcer davantage la sécurité des populations surtout des cibles de ses "sans foi ni loi". Par ailleurs, ces femmes projettent deux marches dans les tout prochains, l'une sur la Préfecture de Cotonou et l'autre sur la Présidence de la République.
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COMPTE RENDU D'ASSEMBLEE GENERALE
Le 29 mars 2018, les femmes se sont réunies à la Bourse du Travail sous la direction du CONARAB et du MFLPP présidé respectivement par Thérèse WAOUNWA et Mathurine SOSSOUKPE pour analyser la situation qui prévaut dans le pays afin de prendre les décisions qui s'imposent.
A la tâche, le constat est très amer : depuis l'arrivée du Président Patrice Talon à la tête du pays, tout va mal ; le peuple a plus faim qu'avant, la mévente s'est généralisée dans les marchés, le chômage s'est accentué, les scandales économiques se multiplient, les libretés conquises au prix de lourds sacrafices sont violées tous les jours, le Président lui même qui a prêté serment de respecter la Constitution la viole réulièrement et refuse de se conformer aux décisions de la Cour Constitutionnelle, les populations vivent dans un climat d'insécurité totale etc. A ce tableau déjâ très sombre, vient s'ajouter la grève des travailleurs qui durent depuis plus de deux mois et le spèctre d'une année blanche. Or les travailleurs ne demandent qu'un peu d'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, la fin de la ruine de l'école et du système sanitaire, la fin des privatisations des secteurs vitaux de l'économie et le respect des libertés fondamentales.
Après ces constats, les participantes sont arrivées à la conclusion que le seul responsable de cette situation qui prévaut est le Président Patrice Talon, que c'est lui qui détient les clés qui vont ouvrir les portes pour que nos enfants reprennent le chemin de l'école et de ce fait sera le seul à endosser la responsabilité d'une année blanche.
Les participantes ont pris une motion pour protester contre l'entêtement du gouvernemnt à ne pas vouloir satisfaire les légitimes revendications des travailleurs. Elles ont également décider d'organiser dans les prochains jours une marche pacifique de protestation pour aller dire au préfet Modeste Toboula d'arrêter son zèle pour ne pas être victime de la colère des femmes. Elles ont enfin réitéré leur volonté à aller dire de vives voies au Président de la République Patrice Talon que le peuple soufre du fait de sa gouvernance. Pour terminer, les partcipantes ont pris la ferme résolution d'informer toutes les femmes dans tout le pays des décisions prises ce jour.
WAOUNWA Thérèse