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Numéro 3 du "Choc des idées": Les 2 ans de gestion de Talon passés au peigne fin

Publié par Benn MICHODIGNI

Le bilan des deux ans de gestion du Président Patrice Talon était au menu des échanges du troisième numéro de la Causerie-débat ‘’Choc des idées’’ organisée par les Forces Unies pour un développement inclusif (FDI). Etaient conviés à ce numéro Dr Sylvestre Fayomi, Adjibola Assani, Gilbert Ogoudélé, respectivement, Vice-président du parti Vision Nouvelle Génération XXL, Fonctionnaire International à la retraite, et Responsable des Jeunes du Parti MEsB.


Pour le Vice-président du parti Vision Nouvelle Génération XXL, Dr Sylvestre Fayomi, le bilan du Président Patrice Talon est satisfaisant. Car le  gouvernement de la rupture a entrepris des réformes pour l’assainissement dans tous les secteurs d’activités et à tous les niveaux. «Le chantier laissé pour Talon est assez colossale, difficile à entretenir et il faut remercier Dieu pour avoir à la tête de notre Etat un président courageux qui mène des actions courageuses» a-t-il laissé entendre.
Sur le plan économique, l’invité a salué les réformes audacieuses entreprises par le gouvernement pour la rationalisation des dépenses publiques et par ricochet pour l’amélioration des conditions de vie des populations béninoises. «Aujourd’hui, on peut dire que ceux à qui une responsabilité a été confiée savent qu’il ne faut pas franchir la ligne rouge. Ils savent qu’il y a un gendarme qui les surveille et qu’à un moindre détournement, ils répondront de leurs actes», a souligné Dr Sylvestre Fayomi.
Il n’a pas occulté le secteur de l’énergie où l’actuel gouvernement a fourni également assez d’effort. En effet, pour le Président de l’Association des artisans soutenant les actions de Patrice Talon, l’électricité est une nécessité et un préalable pour l’implantation de grandes industries au Bénin. «Le gouvernement actuel veut conjuguer définitivement le déficit en matière d’électricité. Après cette étape, de grandes entreprises verront le jour au pays de Béhanzin», a-t-il insisté.

Selon le fonctionnaire international à la retraite, Assani Adjibola, le bilan est mitigé parce que l’attente est encore longue. Néanmoins, il reconnait que des actes forts ont été posés pour le développement du pays. « Il faut avoir confiance en lui et au bout des 5 ans le bilan sera élogieux. C’est un Président qui a de bonnes idées pour faire avancer le pays», a-t-il fait savoir.

Abordant le secteur agricole, il reconnait aussi que plusieurs réformes sont faites. Cependant, il aurait voulu que les acteurs soient associés pour qu’ils puissent apporter leur contribution. En sa qualité d’acteur agricole, il a aussi dénoncé les soutiens du Président Talon qui n’aiment pas lui dire la vérité sur certains plans. «Les actions actuelles du régime n’augurent pas  une amélioration du secteur hormis le secteur cotonnier. Aujourd’hui, des décrets sont pris pour réorganiser les secteurs. Les Centres d'action régionale pour le développement rural (Carder) ont disparu au profit d’autres. Assez de gâchis en énergies et en temps car ces réorganisations n’améliorent pas le secteur. Les ressources sont divisées dans le but d’apporter une bonne partie à la régulation c’est-à-dire le contrôle. La priorité ne devrait pas être ça» a-t-il poursuivi.
Prenant le contrepied de Mr Adjibola, le vétérinaire Fayomi affirme au contraire que les reformes dans le secteur agricole sont justes et à encourager. « Entre temps, le Carder était une structure qui avait plusieurs missions, à savoir contrôle et production ce qui fait que tout était mélangé et rien ne marchait. Des agents qui allaient à peine au boulot parce qu’ils étaient des poids politiques dans certaines régions données. Patrice Talon connaissant bien le secteur a dit qu’il faut scinder le secteur en deux. Car effectivement un agent ne peut être à la fois producteur et contrôleur. C’est pourquoi aujourd’hui, il y a deux structures une qui s’occupe du contrôle et l’autre de la production. Désormais, aucun projet n’est produit partout comme avant. On identifie les zones favorables et elles sont mises à profit. Et, il est utile d’expérimenter les réformes du genre et faire la comparaison à l’ancien système. Les inspections dans le domaine vétérinaire étaient faites par les agents du Carder qui n’étaient qualifiés c’est-à-dire n’avaient aucune formation en la matière. Aujourd’hui cette défaillance est corrigée. » a clarifié le Dr Fayomi.
Relativement à la lutte contre la corruption, le conseiller UN pense que les actions du gouvernement sont braves et que le Président doit généraliser cette lutte.
Dans son intervention, le troisième invité à cette causerie-débat, Gilbert Ogoudélé a loué les prouesses réalisées par le Gouvernement dans le secteur de l’éducation même s’il reste à faire. «Il y a eu une réorientation des choses dans le but de gérer l’existent. Les cantines scolaires sont une très bonne mesure qui permet d’améliorer le rendement en milieu scolaire. Car beaucoup d’enfants éprouvent de difficultés à se nourrir. Faudrait-il le préciser le ventre qui a faim n’a point d’oreilles», a-t-il indiqué.  Pour lui, le retard des subventions corrigé est une avancée notable pour permettre un bon démarrage des cours. «Les subventions viennent à bonne date pour éviter le déséquilibre qui s’observait dans le passé. Au niveau de l’enseignement supérieur assez de reformes sont faites à l’instar des cartes universitaires», s’est-il réjoui.
Responsable des jeunes du Parti MEsB, l’invité n’a pas manqué d’aborder la question de la jeunesse de plus en plus désœuvrée. Ce qui, selon lui, est une bombe à retardement. «Des milliers d’étudiants sortent de nos universités sans pouvoir répondre à la question qu’est-ce que je sais faire? Nous formons plusieurs personnes qui ne savent pas quoi faire», s’est-il indigné tout en invitant le Chef de l’Etat à entreprendre des réformes dans le cadre de l’amélioration de la situation de la jeunesse béninoise.

Quelques participants

Quelques participants