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Bénin-nouveau code électoral: l'appel pressant des jeunes opposants et mouvanciers au Chef de l'Etat et aux députés

Publié par Benn MICHODIGNI

En attendant l'examen en plénière, les modifications apportées au code électoral adpoté, le mardi 07 Août dernier continuent de susciter de moult réactions. Ce mercredi 15 Août 2018, des jeunes leaders d'opinions, d'associations de la mouvance et de l'opposition sont montés au créneau pour dénoncer l'augmentation des cautions pour les différentes élections au Bénin.

 

Dans leur déclaration liminaire lue par Paul Danongbé, Porte-parole du Collectif, ces jeunes fustigent l'exclusion des jeunes à travers le relèvement à ce seuil des cautions pour être désormais candidat aux législatives. Des dispositions qui, selon ces derniers, encouragent davantage les pratiques antisociales telles que la corruption et le détournement de deniers publics. Toutes choses que combattent le régime de la rupture depuis le 06 avril 2016. Mieux, selon le Collectif composé de toutes obédiences politiques, ces nouvelles modifications au code électoral sont aux antipodes de la vision du Chef de l'Etat, Patrice Talon, celle de promouvoir les jeunes et de débarasser l'argent de la politique. "...loin de tout clivage, de toute appartenance à telle ou telle chapelle politique, nous nous retrouvons pour une première fois dans l’histoire de notre démocratie autour d’un combat générationnel pour faire tomber ce mur financier érigé devant nos ambitions nous privant ainsi du droit à nous  consacré par la constitution pour participer à la gestion des affaires de notre cité", a déclaré le Porte-parole. Cette première sortie vise donc à inviter les députés à revoir leur copie en plénière pour le bonheur du peuple béninois en général mais surtout de la jeunesse en particulier. D'autres actions plus musclées sont envisagées pour la satisfaction de leurs revendications.

 

  *JEUNES LEADERS DOPINIONS, DASSOCIATIONS DE LA MOUVANCE ET DE LOPPOSITION*

_DECLARATION DE PRESSE, Cotonou, Bourse du Travail, le 15 Aout 2018_

<< A propos des modifications portées au titre de lamendement du code qui régit les consultations électorales dans notre pays, Mesdames et Messieurs les journalistes, Camarades et chers amis ; nous, jeunes leaders dopinions et dassociations de la mouvance et de lopposition, toutes tendances confondues,  soucieux de limplication de la jeune génération dans la gestion des affaires de la cité aux fins du renouvellement du personnel politique  tant souhaitée par tous, dénonçons avec véhémence la formule exclusive trouvée par les députés du Bloc de la Majorité Présidentielle pour  empêcher la compétition, maintenir par le diktat de largent, la jeunesse dans son armure de bétail électoral et de vulgaires mobilisateurs compétents  que pour les rôles secondaires.  Ainsi, loin de tout clivage, de toute appartenance à telle ou telle chapelle politique, nous nous retrouvons pour une première fois dans lhistoire de notre démocratie autour dun combat générationnel pour faire tomber ce mur financier érigé devant nos ambitions pour ainsi nous priver du droit à nous  consacré par la constitution pour participer à la gestion des affaires de notre cité.
Les députés de la 6ème législature en complicité avec certains acteurs politiques, déploient avec malice et subterfuge des modifications liberticides  et restrictives  , semployant malheureusement sans le savoir à saboter les nobles ambitions de  promotion de la jeunesse inscrites au PAG du régime quils prétendent soutenir en le privant quand même de la représentativité  de ces mêmes  jeunes quils auront eu le piètre mérite dinstrumentaliser à leur guise.  Chers journalistes, si de divergentes voix comme les nôtres ne sélèvent pas pour contester avec la dernière rigueur la légalisation de la puissance financière comme principal déterminant en milieu politique, il sera acté en catimini et contre le peuple souverain  un amendement qui porte de façon spectaculaire et exagérée  la caution de participation aux élections législatives  de  8.300.000 FCFA  à  200.000.000 FCFA  galvanisant davantage  le poids écrasant sous lequel ploie la jeunesse qui entre chômage, sous-emploi et précarité financière continue dégrener son chapelet de servitude aigue au bénéfice de ces acteurs politiques qui certains parmi eux siègent depuis la 1ère législature se décernant un titre foncier acquis par méchanceté intellectuelle et électorale. 

Comment comprendre que dans un système comme le notre où plus du ¾ de cette jeunesse peine à sassurer son quotidien par la faute dun système éducatif défaillant à absorber la masse employable potentielle, lon interdise pour être clair à des personnes capables dapporter leur contribution à leffectivité du développement de notre Bénin à tous ?
Comment comprendre lingéniosité spectaculaire des représentants dun peuple qui au motif dune réforme du système partisan multiplient à plus de 24 la caution autrefois exigée aux partis pour présenter des candidats aux élections législatives et de plus de 16 celle relative à lélection présidentielle  dans notre pays ?

Il faut avoir le courage et la force de sonner le glas de cette mascarade quand on sait quaucun législateur en quête d’efficacité de la gouvernance, ne devrait sous aucun prétexte profiter dune réforme du système partisan salutaire dans lesprit, pour instaurer des restrictions liberticides et exclusives dans un code électoral qui empêche des citoyens jouissant des prérogatives requises de contribuer au développement de leur pays se refusant ainsi dobserver les injonctions de la constitution qui dans sa lettre prône la création dun cadre légal clairement défini pour garantir linsertion progressive des jeunes acteurs politiques de 25 à 40 ans au sein dun hémicycle longtemps restée le refuge séculaire de personnes citées dans des malversations financières qui au motif dune immunité parlementaire élaborée sur fond de protection juridictionnelle fait la promotion de députés guidés par leurs intérêts égoïstes et personnels.
Par cette sortie médiatique, la jeunesse agissante et de tous les bords politiques lève léquivoque sur ce sordide autel dexclusion sur lequel les députés dans leur ensemble sapprêtent à sacrifier le peuple béninois en hypothéquant lavenir politique de sa jeunesse qui, entre patriotisme et respect des lois de la République, aura subi avec docilité et obéissance les affres dun système incapable de créer un cadre légal et incitatif à la promotion de la jeunesse active en politique. 
Ceci dit, nous demandons le retrait pur et simple de ces formules dexclusion  de deux cent millions FCFA (200.000.000) et de deux cent cinquante millions FCFA (250.000.000) , toutes attentatoires à limplication des fils et filles du Bénin à la gestion des affaires de leur cité commune.
Aussi, au regard des prérogatives consacrées par notre loi fondamentale, nous proposons au législateur :
-de supprimer ou de maintenir la caution pour participer aux élections législatives à huit millions trois cent mille francs CFA (8.300.000) à défaut de saligner sur les cautions requises dans la sous-région,
-de créer le cadre légal et incitatif en instaurant plutôt au titre de cet amendement une loi qui limite à deux (02) le nombre de mandats des députés à lAssemblée Nationale,
-dinstaurer une limite dâge pour être candidat aux élections législatives et municipales comme cest le cas pour la présidentielle,
-dinstaurer une ligne de présentation par catégorie dâge des listes que proposeront les partis ou blocs voulant envoyer des leurs au sein de lhémicycle.
-etc.,

     Par ailleurs,  
Monsieur le Président de la République Patrice TALON, les députés du BMP pour des raisons inavouées et inavouables se cachent derrière cette noble réforme du système partisan pour saboter votre PAG et vous  précipiter dans un gouffre social pour se garantir des sièges à lHémicycle.
Monsieur le Président de lAssemblée Nationale Adrien HOUNGBEDJI, nous venons attirer votre attention sur ce complot qui est entrain dêtre orchestré en toute discrétion sous votre mandature et profitons de la même occasion pour demander ouvertement une audience aux fins de vous transmettre personnellement nos doléances et vous faire part de nos salvatrices propositions.
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle Joseph DJOGBENOU, le volet électoral de nos textes fondamentaux sur lesquels vous avez prêté le serment de veiller est dangereusement menacé ; vous avez le devoir constitutionnel découter les cris de détresse de cette jeunesse de votre pays qui jusquà lheure jouit encore de sa souveraineté.
Au médiateur de la République Joseph GNONLONFOUN, votre médiation est vivement attendue pour surseoir à ce vaste complot organisé contre le peuple béninois en général et à sa jeunesse en particulier. 
      Au demeurant, nous faisons ici et maintenant la promesse de ne baisser la garde que quand nos revendications seront prises en compte au risque darborer dautres manifestations plus corsées si rien nest fait pour créer un cadre légal incitatif à la compétition politique.

Vive la Compétition politique,
Vive la Jeunesse,
Vive le Bénin, >>
                        Nous vous remercions.
Ont acté cette déclaration :
                            
-Serge DEFODJI ( Acteur Politique, Président de la Jeunesse Consciente pour la relève de Demain, Mouvance, (00229 97656451)
-Paul DANONGBE    (Activiste Politique, Expert au Gouvernement des Jeunes du Bénin, Mouvance (00229 66677464)
-Roméo AISSEGBE (Coordonnateur National de la Ligue Panafricaine UMOJA , Centriste (00229 97372099)
-Habib AHANDESSI (Acteur Politique, Membre du PUJO, Opposition (00229 97417489)            
-Noé DOTOU (Directeur Exécutif de l'Observatoire de la Gouvernance en Afrique, Expert en Communication Médias, Mouvancier, (00229 67434632)
-Prince Boris AKE (Acteur Politique, Président du Parti Vert du Bénin, Opposition, (00229 67168891)
        

                    Le Porte-parole

                    Paul DANONGBE

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