Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

An 2 du régime de la Rupture: Lecture et propositions de l'He Valentin Djènontin

Publié par Benn MICHODIGNI

L'He Valentin Agossou Djènontin: Secrétaire Exécutif National du Parti Fcbe

Béninoises et béninois, 

 Qui connaît l'art d'impressionner l'imagination des foules, connaît aussi l'art de les gouverner. 

Le 06 Avril 2016, le Président TALON prêtait serment et disait qu’il est prêt tout de suite et maintenant.
 Prêt pour diriger le Bénin dans sa complexité connue de tous : une affaire de courage, mais pas le courage factice du violent ou de celui qui se croît supérieur à tous ses compatriotes.
Prêt pour lutter contre la corruption et ce, sans état d’âme. Et quand je parle de lutter contre la corruption, je ne parle pas de la traque aux opposants.
Prêt pour opérer les choix essentiels pour le «bien-être de tout le peuple». Ce qui aujourd’hui est loin d’être le cas. En prenant le pouvoir il y a deux ans, le chef disait que tout va mal. Et même s'il est vrai que le pouvoir ne peut régler tous les problèmes en quelques mois, il n’est pas moins vrai qu’aujourd’hui le malaise des béninois est plus profond qu'hier. Le chef a promis révéler le Bénin à travers les services publics.  Mais très tôt, cette position de gestion du patrimoine public a été transformée en affaire privée. Il me paraît opportun de ne pas confondre le pouvoir en la richesse. En effet, dans un pays où les dirigeants s'accaparent de tous les leviers économiques du pays au détriment de l'intérêt général. Que reste t il au peuple dans ces conditions face à ce conflit d'intérêt au sommet de l'État?  Le postulat habituel des aspirants au pouvoir, c'est « Quand je serai au pouvoir,  je gouvernerai. » On ne se dit souvent  pas : « Comment m'y prendrai-je pour gouverner ? » C'est là cependant ce qu'on devrait  se dire. 

Quand on veut gouverner les hommes , il ne faut pas les chasser devant soi. Il faut les faire suivre. L’ordre établi par « la rupture » a fait apparaître un pouvoir qui n'admet ni discussion, ni concession, ni refus, et qui place l'homme entre l'obéissance immédiate et la mort immédiate. Le peuple ne peut pas tout comprendre, il ne fait que déranger et ne doit par conséquent pas râler. Le chef et ses amis siègent en secret, sans public, sans contrôle, sans la  participation des citoyens. Mais si l'autorité n'a pas d'oreille pour écouter, alors elle n'a pas de tête pour gouverner.  La République est, par excellence, la forme moderne de l’État où le droit de la critique est consacré. Et quand les temps politiques sont incertains, il convient qu'une volonté puissante vienne forcer le destin et emporter une société qui, sans elle, ne cesserait de louvoyer sans cap et sans conviction.  L’être humain apprend, expérimente et se trompe. Diriger et apprendre ne sont pas dissociables. Car ce ne sont pas les sociétés qui font des erreurs, ce sont leurs dirigeants. On ne doit plus continuer de gouverner,  qu'à la surface;  c'est au fond de la société qu'il faudrait plonger ! C'est au peuple qu'il faudrait se mêler ! Ce sont ses besoins, ses tendances, ses idées, ses illusions qu'il faudrait étudier ! Alors, la politique, au lieu de se rapetisser, s'agrandirait ; alors, les actes du lendemain s'élèveraient à la hauteur des opinions de la veille ! On a fait de la paix un lit dans lequel on s'endort : erreur fatale ! Ce qu'on croit être le silence du peuple qui subit la ruse et la rage du chef, n'est que la guerre sous une autre forme et sous un autre nom. Et s'il est quelqu'un de notre peuple à qui l'art d'aimer soit inconnu ,qu'il lise ce texte et, instruit par sa lecture, qu'il aime. Il ne faut pas se tromper, «le Bénin meilleur» dont les Béninois rêvent tous ne peut avoir lieu que si la notion d’intérêt général s'impose comme  un principe fondamental de légitimation du pouvoir étatique : tout pouvoir quel qu’il soit est en effet tenu d’apparaître comme porteur d’un intérêt qui dépasse et transcende les intérêts particuliers des membres.

• L’Etat doit être une puissance publique faite de lois et d’institutions impersonnelles et non de réseaux d’amitiés et de clientèles. Les béninois veulent avant tout vivre dans un Bénin sans conflit, un Bénin solidaire où tous s’entraident.                                                                                     
• Dans le bénin meilleur, on ne jugerait pas sur l’aspect. Ensemble on bâtira dans le respect un pays pour vous et moi, où  chacun de nous vivra en paix. 
• Le Bénin meilleur serait sans drame, sans peur, sans larmes. Chacun fera ce qu’il lui plaît conformément aux lois de la République, sans que personne ne vienne le blâmer. 
• Le bénin meilleur serait celui dans lequel les dirigeants se porteront garants du respect des lois de la République, où l’on gouvernera par l’exemple, et où une entreprise née la veille ne gagnera plus les gros marchés le lendemain. 
<< Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. >> Jean 3:16
Et 2000 ans après ce sacrifice,  parmi les hommes, on en trouve qui ont juré de ne pas suivre le chemin du fils de Dieu.
Le Chef reconnaît avoir particulièrement bénéficié de la bonté inouïe de tous les systèmes de gouvernance qui ont précédé son avènement au pouvoir. Il dit qu'il a aussi contribué à la situation d'iniquité sociale dans laquelle se trouve le Bénin d'aujourd'hui et que c'est désormais fini, le favoritisme au sommet de l'État. Quel est alors le mérite de ce chef et son gouvernement qui ont opté pour le gré à gré comme mode de passation des marchés publics depuis deux ans?
Dieu, en effet n'a pas envoyé son fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
“Un grand dirigeant commande par l'exemple et non par la force.”

• Dans le bénin meilleur, l’on admettra que chaque membre de la société dise, dans le respect des textes ce qu’il pense sans crainte d’être poursuivi ou de subir un quelconque châtiment. Les opinions existeront, aussi contradictoires qu’elles puissent être sur les problèmes de la nation.
• Et dans cette atmosphère du Bénin meilleur, personne en principe ne devra s’offusquer de ce que son concitoyen le contredit et le combat sur le plan des idées. Car l’objectif visé sera la floraison d’une multitude d’initiatives à mettre au service du développement de la nation et contribuer à faire naître la volonté des populations de se prendre en charge elles-mêmes. 
Nous devrons œuvrer pour un Bénin de fidélité, de confiance et non de tout pouvoir et de traitrise. Un Bénin où les dirigeants seront trop fiers pour tenir du peuple un mandat qu’il n'accorde jamais à l'audace cynique, à l'insulte et au mensonge.
C'est ce que je crois.

Honorable  Valentin DJENONTIN-AGOSSOU,
Député de la minorité parlementaire,
SEN/PARTI FCBE