Bénin : la grande coalition de l’opposition en marche

Les forces de l’opposition se donnent davantage la main pour un Bénin plus uni et prospère. Elles l’ont manifesté ce samedi 03 novembre 2018 à travers une grande mobilisation tenue dans la grande salle Majestic de Cotonou. Plusieurs personnalités politiques ne partageant pas ou plus la vision du régime de la rupture ont répondu massivement à l’appel de l’opposition.
C’est par l’hymne national du Bénin que militants, sympathisants, personnalités politiques membres des différentes forces de l’opposition en présence et invités ont démarré cette cérémonie solennelle de constitution de la grande coalition de l’opposition pour barrer la voie au régime en place. Comme un seul homme, Cécil Adjévi du Parti pour la Libération du peuple (Plp), Joël Godonou de la Renaissance du Bénin (RB), l’honorabe Basile Ahossi de l’Union Sociale Libérale (USL), Gilbert Kouessi du Parti Communiste du Bénin (PCB), l’honorable Koussonda Adjibade du Madep, l’ancien préfet Corentin Kohoué du Psd s’accordent pour défendre la démocratie et l’Etat de droit qui, selon eux, seraient en danger depuis l’avènement du régime de la rupture. Ainsi, ils disent ‘’Non’’ à la mort programmée de la démocratie et se disent plus que jamais déterminés à défendre par tous les moyens légaux les acquis fondamentaux de la démocratie. A cette occasion, ils ont protesté contre ‘’l’exil forcé’’ de certains opposants au pouvoir en place en l’occurrence les honorables Valentin Djénontin, Simplice Codjo, l’ancienne Ministre Fatouma Amadou Djibril, l’opérateur économique Sébastien Ajavon sans oublier Léonce Houngbadji, Président du Plp et en ont exigé leur retour sans délai et sans condition. Dans une autre motion par lue l’honorable Judes Lodjou, les forces politiques de l’opposition ont également dénoncé et condamné ce qu’ils ont qualifié d’«arrestations arbitraires» de certains de leurs compagnons de lutte notamment Laurent Métongnon, Saliou Aboudou, Sabi Sira Korogoné et consorts sans manquer d’exiger leur libération immédiate et sans condition.
Dans la déclaration solennelle sanctionnant la fin de cette assise, l’opposition désormais unie et solidaire dénonce la création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ainsi que le vote des lois ‘’scélérates’’ telles que le code pénal, le code électoral et la charte des partis politiques. Selon eux, cette Cour spécialea été créée pour réprimer les voix discordantes au régime en place. C’est pourquoi, ils exigent l’abrogation pure et simple de la loi instituant ladite cour de même que la relecture du code électoral. S’agissant des exilés politiques, ils ont réclamé leur retour au bercail et leur participation à l’animation de la vie politique et au processus électoral.
Par ailleurs, l’honorable Basile Ahossi et les siens ont réclamé la mise en place d’une structure paritaire dans le cadre des prochaines joutes électorales. Signalons que cette cérémonie a été rehaussée de la présence de l’honorable Eric Houndété reçu en grande pompe.