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Bénin-situation sociopolitique: l'Ujcb se prononce sur les défis de la jeunesse

Publié par Benn MICHODIGNI

Le premier Secrétaire général de l'Ujcb, André Assè entouré des membres du bureau exécutif

A la faveur d'une conférence publique organisée le samedi 10 novembre dernier à la Bourse du travail, l'Union des jeunes communistes du Bénin(Ujcb) s'est prononcée sur la situation sociopolitique actuelle ainsi que sur les défis qui attendent la jeunesse.

 

Cette rencontre soutenue par les aînés Kassa Mampo, actuel Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) et son prédecesseur, Paul Essè Iko a réuni une foule impressionnante composée de militants, de citoyens préoccupés par la situation sociopolitique actuelle ainsi que d'autres curieux. Dans leur déclaration lue par le premier Secrétaire général de l'Ujcb), André Assè, les jeunes communistes du Bénin ont dénoncé les dérives du pouvoir en place et invité à la mobilisation pour la sauvegarde des acquis démocratiques qui, selon eux, seraient menacés. Un comité provisoire a été mis en place à l'occasion pour la mobilisation des jeunes autour de cet idéal.

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Déclaration de l'Union de la Jeunesse Communiste du Bénin (UJCB)

     
Conférence publique du Samedi 10 novembre 2018
Thème : « La situation politique nationale et les défis de la jeunesse
»

Camarades militants et sympathisants de la Jeunesse Communiste du Bénin,
Camarades de la jeunesse démocratique et patriotique du Bénin,
Chers invités, 
Chers jeunes, 
A l’appel de l’Union la Jeunesse Communiste du Bénin, la jeunesse démocratique et patriotique du bénin réunit en conférence publique ce samedi 10 novembre 2018 à la Bourse du Travail de Cotonou rend publique la déclaration dont la teneur suit : 
 Douze (12) ans seulement après la conquête de l’indépendance nominale de notre pays, Mathieu Kérékou, alors lieutenant, s’était accaparé du pouvoir le 26 octobre 1972 et avait instauré une dictature autocratique avec la confiscation des libertés d’opinion, de pensée, de parole, de réunion, de croyance et de manifestation. La terreur était érigée en mode de gouvernance et faisait des ravages. Quiconque osait exprimer ses points de vue contraire à cette gouvernance de terreur était poursuivi, réprimé, jeté dans les geôles ou assassiné. Le peuple béninois était privé de son droit légitime d’expression sous toutes les formes.  Il  fallait que le peuple se libère à tout prix du joug de cette dictature, de ce despotisme instauré par le régime du PRPB. C’est ainsi que l’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin accroché au flanc du Parti Communiste du Bénin avait pris la mesure de la gravité de la situation et, avec son énergie juvénile, s’est mise aux avant-postes des luttes qui ont conduit à la libération de notre pays de la dictature. C’est l’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin avec ses organisations de masses telles l’OLUB, l’ASUB, l’AJOAB, le COGELEB dans les lycées et collèges, dans les campus universitaires, dans les quartiers de villes et campagnes et les Comités d’Action dans les administrations publiques qui étaient à l’avant-garde des combats et des luttes décisives pour la conquête des libertés. Ces luttes qui ont éclaté et qui ont pénétré toutes les couches populaires de notre pays tels les travailleurs, la paysannerie, les usagers des marchés, les élèves et étudiants,  de partout sur toute l’étendue du territoire, portaient la marque de l’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin. C’est le lieu de rappeler que ce sont ces différentes luttes qui ont culminé et convergé à Cotonou en une force colossale pour le renversement dans les rues, de l’autocratie de Kérékou le 11 décembre 1989. Même si cette œuvre de la Jeunesse Communiste du Bénin a été sabotée par l’impérialisme français qui a fait tenir une conférence nationale pour sauver ses hommes, elle n’en demeure pas moins le socle de la démocratie et de l’Etat de droit au Bénin. Pour arriver à bout de l’autocratie sous Kérékou, il a fallu que la Jeunesse Communiste se sacrifie pour le pays. Ils étaient arrêtés, torturés, jetés en prison, contraints à l’abandon de leurs études, à la clandestinité ou à l’exil, comme les WAOUNWA Thérèse, Aboubacar BAPARAPE, ISSIFOU Allasane, Dénis SINDETE, Paul GNIMAGNON, Osséni AGBETOU, KASSA MAMPO Nagnini, Laurent METONGNON, Luc AGNANKPE, Jean Kokou ZOUNON, Philippe NOUDJENOUME, Paul Essè IKO, … et la liste est très longue. D’autres y ont perdu la vie comme les Luc Togbadja, Akpopko glélelè Rémy, MAMA YARI Moussa, Parfait ATCHAKA, Sègla KPAMASSI, etc.  C’est le lieu de saluer ici, la mémoire de Feu Pascal FANTODJI, Chef Historique du Parti Communiste du Bénin sous l’éclairage de qui la jeunesse communiste a pu faire ces exploits. (Minute de silence). 
Pour arriver à faire tous ces exploits et mettre fin à l’autocratie de Kérékou, la Jeunesse Communiste portait et développait des valeurs comme l’esprit de sacrifice suprême, le patriotisme, l’esprit d’abnégation, le don de soi, l’esprit de probité, le courage, l’audace, l’anti-impérialisme, etc. ce sont ces valeurs qui ont permis à la jeunesse de mener la lutte contre la confiscation des libertés, contre l’autocratie. Et on pensait que cela ne pouvait plus jamais arriver.
 Mais, le Renouveau Démocratique avec ses 28 ans d’existence a détruit ses valeurs en diabolisant la jeunesse patriotique qui a fait des sacrifices pour l’avènement de la démocratie. Le Renouveau Démocratique oppose à ces valeurs de dignité, la distribution de l’argent facile, l’achat de conscience, la corruption, le pillage de biens publics, les détournements, le népotisme, la fraude, l’apatridie etc. Et, le pouvoir de Patrice Talon, produit du Renouveau Démocratique, du néocolonialisme et de la FrançAfrique, vient maintenant achever la démocratie et l’Etat de droit au Bénin en nous replongeant dans une nouvelle dictature autocratique. 
Ainsi, tous les espoirs nourris par le peuple béninois et sa jeunesse au lendemain de l’accession du Président TALON à la tête de notre pays, sont vites tombés. La jeunesse a cru pouvoir tourner dos définitivement à la misère, à la faim, au chômage, à la précarité, aux dérives de toutes sortes dans les tests et concours d’accès à l’emploi public, aux coûts élevés de l’accès à l’éducation. La flamme de l’espoir que portait la jeunesse et qui brillait en elle très tôt s’est éteinte du fait de la gouvernance actuelle du pouvoir de la rupture totalement déconnecté des exigences de la jeunesse et du peuple. Tout ce qui se déroule aujourd’hui à la barbe du peuple ne laisse personne perplexe. Des illusions sont tombées et tombent chaque fois de que nouvelles mesures interviennent et qui empêchent la marche du développement politique, social, économique, culturelle etc dans notre pays.  Dans tous les secteurs c’est le désastre chaque jour et de plus en plus grandissant.  
Sur le plan politique
Les dispositions de la constitution sont foulées au pied et violées au bon vouloir du chef de file du ``Bénin révélé`` et de ``la rupture``. La démocratie conquise au prix lourds et multiformes sacrifices par le peuple et pour l’essentiel par la jeunesse béninoise d’avant les années 1990 et la jeunesse communiste en avant, est constamment menacée et subie des attaques frontales de la part de la rupture. Les libertés d’opinion, de penser, d’association, de manifestation qui confèrent à l’Etat de droit son existence, se trouvent mises sous ‘’mandat de dépôt’’. La démocratie au Bénin est mise en lambeau, dépiécée et dépouillée de toute sa substance vitale. L’Assemblée Nationale est mise sous boisseau. La prise et le vote de lois qui s’opposent directement aux aspirations du peuple et de la jeunesse sont devenus le sport favori des députés qui ont abandonné leur mission du contrôle de l’action de l’exécutif pour un appui des dérives liberticides, dictatoriales, sociales, politiques, économiques au Bénin. C’est avec cet esprit d’instinct anti-progrès, anti-démocratique que les lois sur le code électoral, la charte des partis politiques, le code pénal, le code sur numérique, sur l’ordonnancement judiciaire ayant abouti à la création de la CRIET… ont vu le jour. Voilà par exemple un code électoral qui fixe les frais de participation aux élections législatives à 249 millions et à un quart de milliard pour les élections présidentielles. Ainsi pour 83 citoyens béninois dont le salaire est à la limite du SMIG (40.000 francs CFA), il leur faudra, sans toucher à  un franc de leur salaire, 75 mois soit 6ans et quart pour rassembler les 249 millions comme caution à payer. Et pour un individu qui gagne le SMIG il lui faut 518 années environ pour rassembler le quart de milliard en vue d’être candidat à l’élection présidentielle. Et tous les autres textes cités plus haut, contiennent des dispositions liberticides et anti-démocratiques de ce genre.
Il s’agit là, tout simplement,  d’un coup d’Etat législatif et juridictionnel dans notre pays. Et c’est sur la base de ces textes, que des Béninois attachés aux principes de l’Etat de droit, de la démocratie et qui apparaissent gênant pour le pouvoir de la rupture sont, soit jetés en prison, soit contraint à l’exil. C’est un véritable parjure.
Sur le plan social et économique
Les petits-gagne-pain des villes et des campagnes, les petits vendeurs à bord des rues sont cassés sans qu’on leur offre une alternative et depuis lors sont livrés à la misère.  Dans le dernier rapport de la banque mondiale il est indiqué que plus 60 % de la population béninoise vivent avec moins d’un dollar par jour donc vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Il est observé une flambée des taxes et impôts qui frappent les petits producteurs de nos villes et campagnes. Les frais de poste de pesage et de péage ont connu une augmentation de 100 %.  Par exemple les frais de péage sont passés de 200 à 400cfa au péage d’Ahozon et de 150 à 300fcfa à Epkè.  
Le pouvoir de la rupture, à grands renforts médiatiques, a annoncé dans son programme la création de 500.000 emplois en 5ans soit 100.000 emplois par ans, soit 8334 emplois par mois soit 294 emplois par jour pour juguler la précarité, le chômage, le sous-emploi dans notre pays. Mais on ne voit toujours rien ! La loi sur l’embauche et le code de travail ne participent pas à la protection de l’employé. Désormais, les recrutements se feront sur la base de contrat à durée déterminée (CCD) où le travailleur, l’employé à tout moment est passible de licenciement ou de radiation avec un plafonnement des indemnités de licenciement à 9 mois. Jusque-là la jeunesse à la quête de l’emploi se cherche vainement. Les opérateurs économiques, créateurs d’emplois, privés qui ne se laissent pas drainés dans les injonctions du pouvoir de la rupture sont pourchassés. L’environnement des affaires pue, se dégrade davantage. Le dernier rapport ‘’doing business’’ de la Banque mondiale dans le domaine de l’amélioration de l’environnement général des affaires en date du 31 octobre 2018 classe le Bénin 153ème dans le monde, avant dernier au sein de l’UEMOA et 12ème sur les 15 pays de la CEDEAO.  Ce qui fait fuir les investisseurs privés donc l’emploi privé est en perte de vitesse dans notre pays. Les sociétés publiques sont transformées en entreprises privées et leurs travailleurs congédiés.  Tout ce qui porte la marque du public est systématiquement converti en privé, tel le Port Autonome de Cotonou, confié aux étrangers, aux Belges avec des traitements faramineux, Bénin-Técom dépouillé de tous ces attributs…  Derrière les sociétés publiques privatisées sous diverses formes et appellations, on observe et voit toujours l’empreinte digitale du Chef de l’Etat comme marque. Il ne peut jamais se débarrasser de son manteau de chef d’entreprise privée pour s’occuper des affaires publiques qui propulsent le Bénin au rang des pays dignes et modernes. Il y a donc un véritable conflit d’intérêts. C’est encore là un parjure !
Sur le plan de la jeunesse et de l’école 
Les conditions de vie et d’études sont dégradantes dans les établissements scolaires et universitaires. La rentrée scolaire a démarré il y a environ un mois et demi. C’est la catastrophe dans les écoles.  Dans des écoles de 6 classes, on observe un manque criard de 3 à 4 enseignants. Donc deux à trois enseignants sont disponibles soit deux classes ou trois classes pour un enseignant avec des effectifs pléthoriques. Avec cela la formation des apprenants au cours primaire est bâclée. Dans les zones enclavées, d’accès difficile, les classes sont fermées du fait de l’inondation.
 A l’enseignement secondaire, la gratuité des contributions scolaires est supprimée : Ceci qui est en contradiction avec l’article 13 de la constitution du Bénin alinéa 2 qui dit : « l’Etat assure progressivement la gratuité de l’enseignement public ». Les enseignants qualifiés pour le métier de l’enseignement sont en nombre très réduits. Le reste constitue le corps des enseignants non qualifiés pour le métier et payés à la tâche : les honoraires pour certains et vacataires pour d’autres à qui l’Etat doit des mois de salaires jusque-là. Des classes demeurent toujours sans enseignants deux mois après la rentrée. Les salles de classes ainsi que le mobilier n’existent toujours pas en nombre suffisant. Les faux frais augmentent chaque année… Il en résulte donc que les échecs massifs aux différents examens de fin d’année vont continuer à être une réalité dans notre pays. 
A l’enseignement supérieur, dans les universités publiques, les conditions de vie, d’étude et de travail sont déliquescentes. Le manque des infrastructures a conduit à la mutualisation des cours. Un module de cours fixé pour trois mois, compte tenu de la mutualisation se fait en une semaine ou deux semaines. La jeunesse estudiantine est toujours exposée aux tentatives de hausses des frais d’inscriptions de la part du pouvoir de la rupture. Les frais de formations demeurent jusque-là élevés.  Des barrières financières sont dressées pour filtrer les inscriptions en master1 et 2 et dans les écoles normales. Ces frais varient entre 400 000  et 700 000.  Les centres des œuvres universitaires sont en voie de privatisation.  Pendant ce temps, le gouvernement de la rupture prend un décret pour supprimer les allocations universitaires. La démocratisation de l’université en cours depuis quelques années est niée par le gouvernement de la rupture qui supprime l’élection des recteurs et Chefs d’établissements. Après la destruction de l’enseignement supérieur public, c’est la destruction de l’enseignement supérieur privé qui est en cours. C’est un grand recul pour notre pays.  
La jeunesse artisane et ouvrière se trouve persécutée dans les ateliers avec l’augmentation des taxes et impôts pendant que les opportunités de marchés se font de plus en plus rares. Les faux frais liés aux retraits de diplômes et d’attestations de fin d’apprentissage deviennent de plus en plus exorbitants. Les jeunes vendeurs de friperies et d’objets divers à la sauvette aux abords des voies et feux tricolores sont pourchassés. 
La jeunesse paysanne est sans mesure d’accompagnement et exposées aux effets néfastes des intrants agricoles comme le glyphosate. Il   n’y a pas pour eux des possibilités de prêts agricoles sans intérêts et les produits vivriers produits avec leur propre effort ne pas écoulés. 
Les jeunes ambassadeurs sportifs de notre pays notamment les footballeurs sont condamnés et jetés en prison pendant que le chef de file de la fraude organisée, le ministre du Sport Homeky oswald et sa suite ne sont pas poursuivis. 
C’est encore là un autre parjure !
En résumé, la gouvernance politique, sociale, économique, éducationnelle etc dans notre pays le Bénin nie la constitution du 11 décembre 1990 pour une dictature de plus en plus fascisante. Toute cette gouvernance, nous l’affirmons haut fort nie le préambule de notre constitution qui dit : «  Nous peuple béninois, …
Réaffirmons notre opposition fondamentale à tout régime politique fondé sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, le népotisme, la confiscation du pouvoir et du pouvoir personnel. 
Exprimons notre ferme volonté de défendre et de sauvegarder notre dignité aux yeux du monde et de retrouver la place et le rôle pionnier de la démocratie et de la défense des droits de l’homme qui furent naguère les nôtres. » 
Face à tout cela, le peuple béninois et sa jeunesse, s’inspirant des expériences de ses héros des années passées se battent de mille et une manière pour mettre fin à cette dictature autocratique.    C’est ici le lieu de saluer et de féliciter les initiatives qui se sont déroulées partout sur toute l’entendue du territoire national depuis lors. Il faut le clamer haut et fort l’avènement des initiatives qui se multiplient dans notre pays est la suite logique et naturelle de l’expression du mal vivre au sein des couches et classes populaires opprimées à l’ère du Bénin révélé, à l’ère de la rupture.  L’UJCB appelle tous les jeunes à travers le Bénin à multiplier ces initiatives par quartier, par arrondissement par Commune afin de sonner définitivement le glas du pouvoir autocratique de Patrice Talon. C’est également le lieu de féliciter et d’encourager tous ces jeunes qui rejettent l’inacceptable tous les jeudi en se mettant en noir à travers le mouvement jeudi noir. Toutes ces jeunesses qui se battent déjà doivent apprendre à prendre comme repère les jeunes communistes d’aujourd’hui qui sont toujours au-devant des luttes dans les établissements scolaires, les universités, les quartiers, etc. Cette jeunesse communiste qui comme par le passé, ne se lasse pas des arrestations, des tortures, des emprisonnements, des exclusions, des menaces, etc. Tous ces jeunes qui se battent aujourd’hui doivent, comme le montre la jeunesse communiste, faire preuve de patriotisme, de courage exceptionnel, de probité, de don de soi… pour arriver à bout de ce pouvoir. 
Mais comme tout pouvoir dictatorial,  en réponse à ces protestations diverses qui dénoncent sa gouvernance scabreuse, le pouvoir de TALON, au lieu de se remettre en cause et faire profil bas, va plutôt de provocation en provocation. Ainsi, depuis l’emprisonnement arbitraire de Laurent METONGNON et coaccusés, l’on assiste à plusieurs arrestations et emprisonnements aussi arbitraires que cyniques comme les cas, Atao HINNOUHO, KOROGONE, etc. La chasse est donnée à tous ceux qui sont de potentiels adversaires aux prochaines joutes électorales. Ainsi, Sébastien AJAVON, Komi KOUTCHE, Valentin DJENONTIN, Fatoumata DJIBRIL, Léonce HOUNGBADJI… sont contraints à l’exil. Pendant que la jeunesse est traquée sur la base d’un code numérique taillée sur mesure, certains jeunes proches du pouvoir peuvent se faire appeler empereurs dans la République et proférer ouvertement des menaces sur la Chaine Nationale, l’ORTB sans être inquiétés. Mieux, l’on a vu le Chef de l’État, Talon lui-même, avec un sourire cynique, dire avec fierté toute sa joie, d’avoir précarisé l’emploi avec CDD à vie, d’avoir supprimée le droit de grève et rendu arbitraire les licenciements sans juste dédommagement.
Voilà ce qu’est le Benin d’aujourd’hui. Dans ces circonstances, l’avenir de notre pays repose encore une fois sur les épaules de sa jeunesse patriotique que nous constituons. Et pour cela, nous devons impérativement nous déterminer davantage réussir à l’école et dans la vie, pour la formation de qualité et la fin du chômage, pour le rétablissement de l’état de droit au Bénin,  pour la suppression de toutes les lois scélérates et anti peuple, pour la libération des détenus et exilés politiques, pour un mieux-être du peuple béninois. Nous devons nous battre contre l’avilissement de la jeunesse et sa chosification, contre tous les maux qui frappent la jeunesse et contre le maintien du pacte colonial. Et pour cela, la jeunesse béninoise doit renouer avec les valeurs qu’a développées de tout temps, la jeunesse communiste du Bénin. Elle doit renouer avec l’esprit de sacrifice, le patriotisme, l’esprit d’abnégation, le don de soi, l’esprit de probité, le courage, l’audace,  l’anti-impérialisme, … pour pouvoir donner à notre pays, le gouvernement qu’il mérite, un gouvernement patriotique et de probité. C’est le défi de l’heure. 
Et pour réaliser ce défi, l’unité d’actions autour de toutes ces valeurs citées plus haut est indispensable aujourd’hui pour la jeunesse béninoise. C’est pourquoi, du haut de cette tribune, je lance un appel solennelle à la jeunesse de mon pays, quel que soit son bord,  à se fédérer pour la constitution d’une jeunesse patriotique, basée sur les valeurs citées ci-dessus et déjà développées et entretenues par l’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin (UJCB). C’est à ce prix que nous serons dignes des descendants de Kaba, Béhanzin, Bio-Guera, Kpoyinzun, etc…
Vive la Jeunesse au combat !    Vive l’UJCB !
En avant pour une jeunesse patriotique !

Je vous remercie.
André ASSE
Premier Secrétaire de l’UJCB

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