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Éducation/Dépigmentation en milieu scolaire: Et si Mahougnon Cakpo engageait des mesures répressives dès la rentrée prochaine?

Publié par Noé Kassius DOTOU

Mahougnon Kakpo: Ministre de l'Enseignement Secondaire

Pour des raisons farfelues, la dépigmentation est devenue monnaie courante dans la société béninoise. Même les villages et les hameaux ne sont pas épargnés. Elle atteint toutes les personnes qui veulent paraître, «blanches». Au début, elle était l'apanage des grandes dames un peu nanties, mais plus les jours passent, plus tout le monde s’y intéresse, sans remord. Le pire, c'est la proportion inquiétante que gagne le phénomène en milieu scolaire dans le rang des jeunes filles au sein des lycées et collèges avec ses nombreuses conséquences qui interpellent le ministre *Mahougnon Cakpo* et tous les acteurs du système éducatif.   

      La dépigmentation  se définit comme absence ou perte de  pigment de la peau. A l'origine, elle  est née en Afrique, précisément Congo l’ex zaïre et au Sénégal où elle a très tôt conquit une pléiade de femmes. Progressivement, elle s'est répandue à travers tout le continent noir puis l'Afrique est ainsi devenue un marché propice d'écoulement des produits de dépigmentation. Les femmes et les filles sont entrées dans la danse dans les années 80 et le phénomène devient, en un temps record, une mode de vie. Par suivisme, nombreuses sont les femmes qui considèrent la dépigmentation comme le seul moyen de frapper à l'œil masculin. 

      Au Bénin, par exemple, les femmes l'appliquent de façon assidue et sans remord. Celles qui étaient distantes au début de sa prolifération, commencent par s'y intéresser à petit feu. En milieu scolaire, l'émergence de la dépimentation s'enracine et entre désormais dans les habitudes corporelles des jeunes filles des lycées et collèges. A l'analyse, la dépigmentation a fait son entrée par mimétisme, imitation ou par reniement du teint pour devenir plus tard une mode. Mieux, elle est devenue une épidémie, sinon carrément un phénomène social qui perdure mais dont la dangerosité n'inquiète apparemment les autorités et les différents acteurs du système éducatif. Pourtant les risques d'une telle pratique sont non moins nuisibles aux partisanes tant sur la santé que sur le cursus scolaire.
  
   Les dégâts de la dépigmentation sur les plans sanitaire et scolaire sont inimaginables

       La pratique de la dépigmentation se fait à des longues durées et par les produits détournés de leur usage médical ou des produits illicites non conformes à la réglementation des produits cosmétiques, dangereux pour la santé. Ces produits contiennent d’hydroquinones, de corticoïdes, des dérivés mercuriels. Ils  exposent les adeptes à des maladies de peau, l’apparition ou l’aggravation d’infections de la peau (gale, mycoses, infections bactériennes sévères), l’apparition ou aggravation des acnés parfois sévères, troubles de la pigmentation parfois définitifs, vieillissements précoce,  amincissement de la peau à l’origine des problèmes de cicatrice, vergetures larges très inesthétiques, irréversibles et repoussantes, l'hypertension artérielle, diabètes, risques toxiques chez la femme enceinte ou allaitement de l’enfant, complications rénales et neurologiques. Aussi, peut-elle engendrer des odeurs incommodantes, cancer de peau qui, elle-même la devient multicolore et insupportable à vue d'œil, faute d’un budget conséquent. 

      Sur le plan éducatif, la propagation du phénomène a des conséquences manifestes sur le parcours des sujettes (jeunes filles collégiennes ou lycéennes). Pour se dépigmenter, il faut de l'argent. Celles qui sont sur les bancs et qui aspirent à cette pratique ou qui la font déjà mais ne disposent d'aucune source de revenu se livrent aux actes immoraux pour parvenir à leurs fins. La prostitution, le rançonnement des hommes, le multipartenariat sexuel surtout avec les grotos sont autant de solutions qui leur paraissent adéquates pour étancher leurs soifs. En ce moment, les cours sont saqués. Les cahiers sont abandonnés à eux-mêmes. L'idée de réussir aux examens scolaires est reléguée en arrière-plan. Comme si c'était de tradition, chaque année aboutit à une série de résultats calamiteux avec un fort pourcentage d'échec des filles. Sur ces entrefaits, le Ministre de l'enseignement secondaire, de formation professionnelle et technique *Mahougnon Cakpo* est invité à prendre des dispositions répressives (pourquoi pas des sanctions liées au renvoi par exemple ) contre les élèves filles férues de la dépigmentation afin de l'éradiquer en milieu scolaire. Même les enseignantes pratiquantes ne seront pas épargnées. Cela étant, il urge de le faire car au-delà des grèves perlées, de l'incompétence notoire de certains enseignants, c'est l'une des calamités qui justifient le déclin graduel que connaît le système éducatif du Bénin depuis quelques années.