Résolution 1325 du CSNU: Ce qu’il faut comprendre des quatre piliers fondamentaux

La Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (CSNU) repose essentiellement sur quatre piliers fondamentaux comme indiqué dans nos précédents articles. Cet article s’intéressera donc aux contenus de ces différents piliers.
Le premier pilier sur lequel repose la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (CSNU) est la participation des femmes à tous les niveaux de prise de décision. A ce niveau, il faut accroître non seulement la participation des femmes à la prise de décisions concernant le règlement des conflits et les processus de paix mais aussi et surtout leur rôle et leur contribution dans les opérations des Nations Unies sur le terrain, en particulier en qualité d’observateurs militaires, de membres de la police civile, de spécialistes des Droits de l’Homme et de membres d’opérations humanitaires. Il faut également faire participer les femmes dans les institutions nationales, régionales et internationales ; dans les mécanismes prévention, de gestion et de résolution des conflits ainsi qu’aux négociations et autres mesures de maintien et de consolidation de la paix. Ce pilier recommande aussi la nomination des Conseillers genre dans toutes opérations de paix des Nations Unies de même que la participation des femmes aux opérations de paix, entant que soldates, policières et civiles mais aussi entant que représentantes spéciales du Secrétaire général des Nations Unies.
Le deuxième pilier met l’accent sur la protection des femmes et des filles contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. A ce niveau, les femmes doivent être protégées lors des situations d’urgence et humanitaires, comme dans les camps de réfugiés avec leur caractère civil. Aussi, il faut former le personnel des opérations de paix sur le théâtre des opérations concernant les droits des femmes et des filles ainsi que sur les mesures de protection efficaces. Cette protection passe également par l’adoption de mesures pour le respect des droits fondamentaux des femmes et des petites filles et ; la tolérance zéro à l’impunité et la poursuite en justice de tous les auteurs de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre y compris toutes les formes de violences contre les femmes et filles et leur exclusion des mesures d’amnistie.
S’agissant du troisième pilier qui porte sur la prévention des conflits et des violences contre les femmes, elle met un point d’honneur sur la promotion des droits de la femme et l’application des lois ; la formation spécialisée du personnel des opérations de maintien de la paix au sujet de la protection et des besoins particuliers des hommes et des femmes sans oublier l’élaboration par les Gouvernements des plans d’actions de mise en œuvre de cette Résolution. Ici, il faut souligner également la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles lors de la conception et du développement des politiques dans tous les domaines ; l’intégration des perspectives, des contributions et des expériences des organisations féminines dans l’élaboration des politiques et des programmes ; la mise en œuvre de programmes de lutte contre le VIH/SIDA pour le personnel des forces militaires et de police qui se préparent à un déploiement ; le respect du caractère civil et humanitaire des camps de réfugiés ; l’exclusion des crimes de violences sexuelles des accords d’amnistie ; le renforcement des droits de la femme conformément à la législation nationale ; et le soutien aux initiatives en faveur de la paix et des processus de résolution des conflits prises par les femmes au niveau local.
Le quatrième et dernier pilier s’intéresse à la poursuite des auteurs de crimes de guerre, de génocide, de crimes contre l’humanité et autres violations du droit international. Il recommande d’une part, la prise en compte des besoins des femmes lors du rapatriement, de la réinstallation, de la réinsertion et de la reconstruction, et d’autre part, le soutien aux initiatives des groupes locaux des femmes sans occulter l’accroissement du soutien financier, technique et logistique aux activités de formation liées aux questions de parité y compris celles qui sont menées par les organisations régionales et internationales qui traitent des questions du genre.
Signalons que cette campagne de vulgarisation des Résolutions 1325 et suivantes du Conseil de Sécurité des Nations Unies est l’initiative de la section Bénin du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO-Bénin) grâce à l’appui financier de la Coopération Suisse et le soutien technique de Care Bénin-Togo.
NB: REPSFECO-Bénin est situé dans la rue en face de la station Sonacop entre l’église Sacré Cœur de Cotonou et Ciné Concorde. Plus précisément dans la première Von à gauche, troisième maison (Maison Jean SAÏZONOU). Tél : 95561808, 97377439.
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