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Campagne digitale "Ça suffit" sur les violences basées sur le genre : Repsfeco-Bénin forme une trentaine de jeunes à Bohicon

Publié le par Benn MICHODIGNI

Après Lokossa, la section béninoise du Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l'Espace Cedeao (Repsfeco-Bénin) a initié, le jeudi 18 mars dernier, un atelier de « co création numérique » au profit d’une trentaine de jeunes de Bohicon. Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre du lancement de la campagne digitale « ça suffit » sur les violences basées sur le genre en période de Covid 19, s'est déroulée dans la salle de conférence de l‘hôtel « La princesse » de Bohicon.

« Contribuer à la réduction des violences faites aux femmes et aux filles à travers une campagne digitale des jeunes en période de Covid 19 ». C’est l’objectif de cet atelier de formation initié par le Repsfeco-Bénin avec l’appui technique et financier de Oxfam. Dans son mot de bienvenue aux participants, la présidente du Repsfeco-Bénin a présenté le réseau à travers sa mission, sa vision et ses objectifs. Après avoir rappelé que les violences faites aux femmes et aux filles (VFF) constituent un véritable fléau qui n’épargne aucun pays, elle a souligné que beaucoup d’actions se mènent au Bénin pour la réduction de ce phénomène, notamment les  différentes formations et les sensibilisations du public.

Table officielle

Représentant le Maire empêché, le Directeur de cabinet de M. Rufino d’Almeida s’est réjoui du choix porté sur sa commune et particulièrement du fait que cette activité entre en phase avec la vision de l’actuelle équipe communale, celle d’œuvrer pour la réduction des VFF et l’égalité de genre. Selon lui, on ne peut pas lutter contre les violences faites aux femmes sans agir sur les pesanteurs socio-culturelles qui entravent la jouissance par les femmes et filles de leurs droits. Il a invité les participants à faire bon usage des enseignements qui leur seront donnés au cours de cette formation.

A sa suite, le Représentant d’Oxfam a souligné tout l’intérêt de son institution à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles surtout en cette période de crise sanitaire. Selon lui, les inégalités en matière de genre, de pouvoir et de richesse ne font qu’exacerber la pauvreté. Il a, par ailleurs, salué l’engagement du Repsfeco-Bénin aux côtés d’Oxfam pour la lutte contre les violences basées sur le genre.

Deux communications ont meublé les échanges au cours de cet atelier. La première communication a porté sur «  la loi 2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes en République du Bénin ». Dans une démarche pédagogique et interactive, la facilitatrice a d’abord cherché à savoir les causes et les conséquences des VFF. Après avoir recueillie l’avis des participants,  Mme Blandine Sintondji Yaya a défini les violences faites aux femmes et aux filles comme « tous actes de violences dirigés contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».

Tout en précisant qu’il s’agit d’une lutte à la fois préventive et curative, elle n’a pas oublié de mettre l’accent sur les infractions contenues dans cette loi ainsi que sur les peines qu’encourent les auteurs et les complices de ces violences.

Portant sur « Le rôle des médias sociaux dans une campagne digitale réussie », le facilitateur a défini une campagne digitale comme « l’ensemble des échanges et des informations transmises via tous les supports que proposent l’écosystème numérique. C’est une communication numérique mise en œuvre dans le but de promouvoir sa marque, ses produits, gagner des clients d’une part, et c’est aussi mis en œuvre dans le but de porter loin des messages de sensibilisation, de plaidoyers visant différentes cible d’autre part ». Il a ensuite expliqué les stratégies à adopter pour une bonne campagne digitale sans manquer de mettre un accent particulier sur le rôle majeur et la portée des réseaux sociaux tels que facebook, whatsapp, twitter, instagram.

Après cette étape, les participants ont été répartis en quatre (4) groupes pour élaborer des messages et des speechs de sensibilisation. Des exercices pratiques de mise en ligne de données ont été dirigés par le formateur, de même que des conseils pratiques.

A l’instar de Lokossa, les participants de Bohicon très satisfaits, ont pris l’engagement de prendre part une part active lors de la campagne digitale « Ça suffit » pour réduire un tant soit peu les violences basées sur le genre. Notons que cet atelier a réuni trente jeunes dont 12 femmes et 18 hommes.

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