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Après Cotonou et Houéyogbé : le Repsfeco-Bénin appuie les femmes de Porto-Novo victimes de violences basées sur le genre

Publié le par Benn MICHODIGNI

Mobilisation des femmes de Porto-Novo

A l'instar de Cotonou et de Houéyogbé, le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’espace Cedeao (Repsfeco-Bénin), avec l’appui technique et financier de l’Ambassade de France, a mis en place, le mercredi 09 décembre 2020, une clinique mobile d’appui aux femmes et filles victimes de violences dans la commune de Porto-Novo. Cette cérémonie s'est déroulée dans l'enceinte du complexe scolaire de Kandévié en présence de la Conseillère de Coopération et d'Actions culturelles, Isabelle Le Guellec, représentante de l'Ambassade de France au Bénin, et d'une forte mobilisation des femmes dans le respect des gestes barrières.

Apporter des appuis/conseils et une prise en charge des femmes et filles victimes de violences de toutes sortes. C'était l'objectif de cette initiative du Repsfeco-Bénin qui s'inscrivait dans le cadre des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes qui part, chaque année, du 25 novembre au 10 décembre.

Blandine Sintondji Yaya, présidente du Repsfeco-Bénin

« Votre mobilisation témoigne de l'intérêt que vous portez à ce projet financé par l'Ambassade de France », s'est réjouie Blandine Sintondji Yaya, présidente du Repsfeco-Bénin. Après avoir indiqué que le réseau est présent dans les quinze (15) pays de la Cedeao, elle a précisé que son principal objectif est la participation des femmes dans les processus de paix, l’autonomisation des femmes et la promotion du genre.

A sa suite, la représentante des femmes, Lucrèce Avahouin a salué l'initiative qui, selon elle, est la preuve de l'importance que le réseau accorde à l'épanouissement et au bien-être des femmes. Elle n'a pas manqué d'exhorter les femmes à briser la loi de l'omerta en dénonçant leurs bourreaux. «Nous ne devons plus nous taire face aux violences dont nous sommes victimes. Les auteurs de ces pratiques doivent être dénoncés et punis avec la dernière rigueur. Nous ne devons pas les encourager en gardant le silence», a-t-elle souligné.

Isabelle Le Guellec, représentante de l'Ambassade de France au Bénin

Les violences faites aux femmes et aux filles n'épargnent aucun pays, dira Isabelle Le Guellec, représentante de l'Ambassade de France au Bénin. « En France, une femme est tuée tous les deux jours par son conjoint », a-t-elle déclaré avant d'ajouter que la lutte contre les violences basées sur le genre ne saurait être uniquement l'affaire des femmes. Saisissant l'occasion, la Conseillère de Coopération et d'Actions culturelles, Isabelle Le Guellec a reconnu et salué l'engagement du Repsfeco-Bénin pour la défense des femmes et des filles et surtout ses actions contre les inégalités, les injustices et les brutalités dont elles souffrent.

Présent à cette rencontre, le chef quartier de Kandévié, Tidjani Deen a dit toute sa joie pour le choix porté sur sa localité pour être également le « carrefour de la lutte contre les violences basées sur le genre ». Tout en félicitant les organisateurs pour cette noble initiative qui touche un sujet important et très sensible, il les a encouragés à poursuivre sur la même lancée pour le bonheur des femmes et des filles.

Après cette phase protocolaire, les acteurs de prise en charge des violences basées sur le genre ont, à tour de rôle, présenté à l'assistance, les formes d'assistance qu'ils offrent aux victimes de violences. Ils étaient au nombre de quatre, à savoir, un psychologue, un médecin gynécologue, une avocate et un Officier de police judiciaire (Opj). Cette étape sera suivie du recensement des participantes selon leurs problèmes et de l'installation de la clinique mobile. Celles-ci ont été reçues en toute confidentialité par ces acteurs pour l’appui nécessaire dont elles ont besoin.

Notons que les femmes ont été très satisfaites de cette initiative du Repsfeco-Bénin soutenue par l'Ambassade de France au Bénin, dans les trois communes (Cotonou, Houéyogbé et Porto-Novo).

 

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