Entretien avec Libert ADOUNKPE: « Nous avons déjà garanti trois sièges et nous nous travaillons pour le quatrième»

Libert ADOUKPE, Membre de la Coordination Communale UP Porto-Novo

Dans un entretien de quatre questions, le délégué à la logistique de la coordination communale de l’Union Progressiste donne son appréciation de la campagne électorale du parti Union Progressiste. Dans un ton serein, il a fait savoir que la 19ème circonscription électorale dont est membre Porto-Novo s’est garanti déjà trois sièges et les derniers efforts sont vers l’obtention du quatrième siège. Lisez l’entretien.

Camarade Libert ADOUNKPE, quelle appréciation faites-vous de la campagne électorale à Porto-Novo ?

Je tiens à vous remercier pour cette occasion que vous m’offrez pour m’exprimer après 14 jours de campagne électorale de l’Union Progressiste à Porto-Novo. Il faut préciser que cette élection se déroule dans un contexte tout particulier. Un contexte inhabituel auquel nous sommes en train d’apprendre à nous y conformer. Il faut faire remarquer que nous sommes dans un contexte où deux partis vont aux élections législatives contrairement à ce que nous avons l’habitude de vivre. Alors, il est quand même aisé de constater que l’engouement qu’on note habituellement dans les élections n’est pas ce que nous avons observé au cours de cette campagne. Mais au sein de chaque formation politique engagée dans cette compétition,  le travail se fait afin de rallier beaucoup de militants à leur cause. Pour ce qui concerne l’Union Progressiste, nous sommes en train de prendre suffisamment de l’avance sur le terrain. Notre stratégie n’est rien d’autre que le contact permanent des différents groupes sociaux professionnels de notre cité Porto-Novo. Nous n’avons pas fait l’option des manifestations grand public qui a donné ses limites. Qu’il vous souvienne lors des présidentielles de 2016, le candidat TALON n’avait réuni grande foule et ça été une stratégie gagnante. Et à chaque évaluation tous les soirs, nous remarquons que notre stratégie est en marche. Et donc je peux vous dire que nous avons mené pendant ces 14 jours une très bonne campagne au sein de l’UP Porto-Novo. 

Certains estiment que l’élection n’aura pas lieu et nous voyons même des personnalités qui tentent de troubler la quiétude des populations. A Porto-Novo on apprend des menaces de trouble à l’ordre public pour empêcher un bon déroulement du scrutin. Que répondez-vous ?

Vous n’allez pas refuser à des gens qui pour une fois viennent de subir un choc. Que leur choc émane de leur faute ou de la faute d’autrui, c’est normal qu’ils manifestent leur colère. Mais fondamentalement, ils ne pourront rien parce que c’est consommé. Et quand on rentre dans les faits, les raisons pour lesquelles ils ne vont pas aux élections dépendent d’eux. Nous nous conscientisons nos militants pour ne pas se laisser distraire. Les élections auront bel et bien lieu. Quand nous allons à la rencontre de nos militants ou quand ils viennent vers nous, nous leur donnons les consignes à suivre. Nous les invitons à être serein et surtout à ne pas provoquer. Tout changement dans la vie d’un peuple à sa dose de mélancolie. Rappelez-vous qu’ils ont promis qu’il n’y aura pas de campagne électorale et pourtant nous voici en train de boucler cette campagne. Personne ne peut faire peur à personne. 

Quel est votre appel au peuple béninois en général et aux Porto-Noviens en particuliers ?

Que le peuple béninois soit serein. Nous avons pris l’habitude de regretter nos présidents quand ils ne sont plus au pouvoir. Si vous regardez de Soglo à Yayi en passant par Kérékou II, une fois qu’un président fini sa mission, très rapidement on se met à le regretter. Nous avons commis cette erreur en 1996 en ignorant les bonnes actions entreprises par le président Soglo pour ne pas le reconduire. Pour nous qui sommes éclairés, qui avons connu le Président Patrice Talon, nous ne donnerons pas l’occasion à ses détracteurs qui le critiquent et tentent de le décourager par tous les moyens. Nous sommes là pour le soutenir et lui permettre de continuer son œuvre qui est bénéfique pour le pays. J’en appelle à la conscience de ce peuple de ne pas tenir compte de ce que disent les détracteurs du régime en place. Nous avons pris des années à enraciner le copinage, la complaisance. Le Président Patrice Talon nous imprime depuis trois ans une nouvelle marque et ceci cause des grincements de dents qu’on doit subir. J’invite les populations à sortir massivement pour exprimer leur vote et surtout en faveur de l’Union Progressiste le 28 avril 2019. Nous allons élire les députés et les reformes vont se poursuivre pour le bonheur du Bénin en général et de Porto-Novo en particulier.

Quel est votre pronostic le soir du 28 avril prochain ?

Nous avons déjà garantis trois sièges et nous travaillons pour le quatrième siège sur les cinq que doit pourvoir la 19ème circonscription électorale.