Bénin-après les législatives 2019: Yayi et Soglo appelle le peuple à prendre ses responsabilités

Boni Yayi et Nicéphore Soglo, Anciens Présidents de la République

Les anciens Présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi accompagnés de l'he Rosine Vieyra Soglo et bien d'autres membres influents de l'Opposition sont montrés au créneau ce lundi 29 avril 2019 à Cotonou. L'objectif de cette sortie intervenue au lendemain des législatives était non seulement de saluer la maturité du peuple mais d’inviter aussi le Président Patrice Talon à rebrousser chemin dans l'intérêt supérieur de la Nation.

Ils n'entendent pas baisser la garde. Ils, ce sont les anciens Présidents, l'ancienne Première dame sans oublier d'autres figures de proue de l'Opposition. Dans une déclaration commune lue par l’ancien Président Nicéphore Soglo, les Conférenciers ont salué le boycott des législatives du dimanche 28 avril 2019 par la majorité des Béninois.  Selon eux, à travers cet acte, le peuple a non seulement prouvé sa maturité mais aussi et surtout son attachement à la préservation des acquis démocratiques. Pour l'ancien Président Boni Yayi, le Président Patrice Talon s’écarte totalement des fondamentaux de la Constitution du 11 décembre 1990. Il souligne que plusieurs démarches ont été menées aussi bien à l’endroit de la Communauté Internationale que du chef de l’Etat lui-même en vue des législatives inclusives.

Mais le pouvoir de la rupture a foncé droit jusqu’au bout, regrette Boni Yayi qui, pense que le scrutin du 28 avril dernier est illégitime depuis sa conception. Selon lui, le boycott des législatives est un camouflet complet infligé au pouvoir par le peuple. “Nous sommes dans une crise profonde. La solution est dans deux mains: le peuple et le chef de l’Etat”, a souligné le Président d’honneur des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe). Il invite ainsi le peuple à prendre ses responsabilités “si le Président de la République ne recule pas dans son projet de lui imposer ses 83 députés”. Il sera appuyé par l’ancien Président Nicéphore Soglo qui pense que la balle est dans le camp du chantre de la rupture. Selon lui, il(Patrice Talon) doit tirer toutes les conséquences de ce qu'il appelle “cinglant démenti” du peuple à son encontre.

Aux dires de ces personnalités, ce projet ne passera pas au Bénin. En tout cas, pas de leur vivant. Ainsi, un ultimatum de 24h est donné au Président Patrice Talon pour annuler le processus. Aussi, Patrice Talon est-il invité à renouer le dialogue avec l’ensemble de la classe politique pour la tenue des élections apaisées, transparentes et crédibles dans l’unité et la paix.