Causerie-débat sur les mariages forcés : Repsfeco-Bénin en guerre contre les violences basées sur le genre à Toviklin Jeudi 09 février 2023, la section béninoise du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes dans l'espace CEDEAO (Repsfeco-Bénin) a organisé à l'endroit des jeunes filles, femmes, hommes et leaders religieux de la commune de Toviklin, une séance de causerie-débat sur les mariages for
Jeudi 09 février 2023, la section béninoise du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes dans l'espace CEDEAO (Repsfeco-Bénin) a organisé à l'endroit des jeunes filles, femmes, hommes et leaders religieux de la commune de Toviklin, une séance de causerie-débat sur les mariages forcés et autres violences basées sur le genre. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Leadership et lutte contre les mariages forcés dans la commune de Toviklin » financé par OXFAM sur son programme de coopération volontaire « Égalité en Action».
Cette séance de causerie-débat a réuni une cinquantaine de participants. Cette activité a pour objectif principal d’échanger sur les causes et conséquences des mariages forcés d'une part, et de présenter la loi 2021 sur les infractions commises à raison du sexe d'autre part.
Après les mots de bienvenue des officiels, la première communication a porté sur la présentation des résultats du diagnostic culturel qui mettent l'accent sur les causes dont les mariages forcés et les conséquences des violences faites aux femmes. S'agissant des causes liées au mariage forcé, on peut citer, entre autres, la désobéissance, la précarité, le manque de communication parents-enfants, l’irresponsabilité des parents, l’appât du gain facile et le suivisme.
Concernant les conséquences, il est à retenir, la déscolarisation, la violence physique et morale, le suicide, les avortements clandestins, les tensions et disputes au sein des familles, les mésententes entre parents et enfants.
La seconde communication a porté sur la présentation de la loi n°2021-11 du 20 décembre 2021. A ce niveau, la facilitatrice a mis en exergue les sanctions prévues par la loi en cas d’harcèlement sexuel, la répression du viol, le droit des filles de choisir librement leur époux , la responsabilité des parents vis-à-vis de leurs enfants, et surtout l’interdiction de marier une fille avant l’âge de 16 ans.
Comme recommandations, les parents sont appelés à prendre leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants, à instaurer le dialogue et la communication au sein de la cellule familiale, à prendre en charge dans la mesure du possible les besoins de leurs enfants, et surtout à éviter de prendre des engagements nuptiaux aux nom des filles et ne faire aucune promesse sans avoir pris l’avis des filles.
A l'endroit des filles, il leur est conseillé de limiter le nombre de relations amoureuses, d’apprécier les efforts fournis par les parents, et de faire preuve de respect à l’égard des parents.
A l'issue de la rencontre, la coordinatrice a exprimé sa gratitude aux participants. Ils les a encouragés à soutenir les filles dans leurs initiatives afin de leur garantir un meilleur avenir.