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Procès Métongnon: Les regards sont tournés vers la Cour constitutionnelle

Publié le par Benn MICHODIGNI

Professeur Théodore Holo: Président de la Cour constitutionnelle

 

 

 

Le syndicaliste Laurent Métongnon et ses co-accusés dans l’affaire ‘’Placements de fonds de la Cnss à la Bibe’’ ne fêteront pas le nouvel an dans leurs familles respectives. Et pour cause! Le procès qui devrait connaître de leur sort n’a pas pu aboutir. Il a été reporté au 30 janvier 2018 en attendant la décision de la Cour constitutionnelle sur le recours en inconstitutionnalité formulé par les avocats de la défense. 

                                                                       
                                                                      En effet, dans une lettre en date du 27 novembre dernier, les mis en cause avaient demandé le déport du juge Rodolphe Azo en charge du dossier à cause de sa proximité avec le gouvernement. Mais à leur grande surprise, ils ont constaté la présence de ce dernier qui voulait prendre l’audience et les juger selon le point fait à la presse
par Me Aboubacar Baparapé, Membre du collectif des avocats de la défense.  C’est alors que les détenus soutenus par leurs avocats ont refusé de répondre aux questions du juge et, par la même occasion, ont décidé de formuler un recours en inconstitutionnalité devant le tribunal. Ceci, parce qu’ils estiment que le refus de ce juge de se déporter constitue une violation de la constitution.
.                        Les regards sont désormais tournés vers la Haute juridiction qui sera saisie du recours des mis en cause et devra statuer sur cette requête avant le 30 janvier 2018. Signalons que les détenus ont fortement été soutenus par les populations venues de différentes contrées du Bénin. Et alors qu'ils s'apprêtaient à  marcher du tribunal à la Bourse du travail pour 
manifester leur mécontentement contre les menaces sur les libertés publiques et ce qu’il qualifie de ‘’provocation du pouvoir de la rupture’’, les soutiens des accusés appuyés par le Front pour le sursaut patriotique (Fsp) ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes et de l’eau par les forces de l’ordre. Certains manifestants dont l’ancien Président de l’Union nationale des
scolaires et étudiants du Bénin (Unseb), André Assè ont été arrêtés et conduits au Commissariat central de Cotonou selon les proches des intéressés. Dans l’après-midi, le Fsp auquel appartient Laurent Métongnon a organisé un meeting au  cours duquel il a salué le courage et la fermeté dont ont fait  preuve leur camarade et ses co-accusés lors de l’audience en refusant de
répondre aux questions du juge récusé. Il a également félicité les populations qui ont pris d’assaut le tribunal de Cotonou pour soutenir les détenus. Par ailleurs, le Fsp invite le peuple à la mobilisation générale pour la tenue des Etats généraux avant le 31 décembre prochain.
 
COMMUNIQUE DU FSP AU PEUPLE ET A L’OPINION INTERNATIONALE
 
Ce jour 19 décembre 2017, Laurent METONGNON et ses compagnons de prison se sont présentés devant le tribunal de Cotonou pour être entendus dans le dossier politique fabriqué de toutes pièces par le pouvoir de TALON contre l’organisateur principal du Front pour le Sursaut Patriotique afin de museler notre organisation. Depuis le 27 novembre 2017, Laurent METONGNON et ses coaccusés ont envoyé une lettre demandant au juge Rodolphe AZO, le juge qui a prononcé le non-lieu dans l’affaire de PPEA2 de se déporter. De leur côté les avocats des accusés avaient écrit pour récuser ce juge bien connu dans le milieu judiciaire, comme le Procureur Ulrich TOGBONON, pour sa proximité avec le pouvoir. Tout le monde s’attendait à ce que cette affaire soit confiée à un autre juge ou à un collège de juges comme cela se fait ordinairement quand un accusé soupçonne un juge de partialité et le récuse. 
Mais c’était sans compter avec l’acharnement du pouvoir de TALON qui a son agenda politique qui n’a rien à voir avec les lois de notre pays. A l’entame de l’audience, le juge aux ordres qui a reçu ses instructions du pouvoir autocratique la veille, non seulement a l’outrecuidance d’apparaitre au procès, mais se met à poser des questions aux détenus comme si de rien n’était afin d’exécuter les ordres de TALON et de son clan. Mal lui en a pris puisque les détenus, de façon conséquente et courageuse, ont refusé de répondre à ses questions. A l’intervention de Me BAPARAPE démontrant l’illégalité de la procédure, le juge vendu demanda aux policiers de se saisir de lui et de l’expulser de la salle. Tollé et opposition des avocats. Après suspension de séance, le Procureur TOGBONON et le juge aux ordres Rodolphe AZO décident de renvoyer le procès au 30 janvier 2018, le temps de consulter la Cour Constitutionnelle sur l’exception d’inconstitutionnalité manifeste de la procédure, soulevée par la défense.
Ainsi donc, par la volonté de Patrice TALON, Laurent METONGNON et ses coaccusés ne fêteront pas cette fin d’année dans leurs familles. Alors que TALON et tous les pilleurs qui l’entourent sableront le champagne pour le nouvel an, Laurent METONGNON et ses coaccusés seront derrière les barreaux. Alors que le ministre de l’énergie, Jean-Claude HOUSSOU a déclaré lors de la séance de présentation du PAG, que le gouvernement a décidé de ne pas regarder dans le rétroviseur pour 45 milliards fcfa  pillés dans le dossier Maria-gléta, le pouvoir de TALON fait emprisonner Laurent METONGNON pour une affaire de commission de 2.500.000 fcfa fabriquée de toutes pièces. 
Alors que la population et surtout la jeunesse étaient venues nombreuses apporter leur soutien à Laurent METONGNON et à ses codétenus, le Préfet Modeste TOBOULA est venu les provoquer. S’en sont suivies des échauffourées avec l’arrestation de plusieurs jeunes dont ANDRE ASSE connu pour sa bravoure. Le pouvoir continue la provocation et l’arbitraire en arrêtant au sein du Commissariat Central deux de ses camarades, Olivier BOSSIKPONNON et Damien DEGBE, venus lui rendre visite. 
Le Front pour le Sursaut Patriotique félicite Laurent METONGNON et ses co-accusés pour leur fermeté dans la défense des droits des citoyens à une justice équitable pour tous.
Le Front pour le Sursaut Patriotique félicite toute la masse venue nombreuse exiger la libération pure et simple de Laurent METONGNON et de ses co-accusés. 
Le FSP  félicite notamment la jeunesse pour sa mobilisation et sa bravoure. 
Il apparaît maintenant qu’avec ses pratiques liberticides, le pouvoir affameur de Patrice TALON veut  la confrontation avec le peuple. 
Le peuple béninois a donc un défi à relever, lui qui a pu renverser en 1989 une autocratie barbare. Il doit se mobiliser et s’organiser davantage contre le pouvoir autocratique de Talon pour les Etas Généraux, solution incontournable pour le redressement rapide de notre pays.
 Cotonou, le 19 décembre 2017
 Le Coordonnateur, porte-parole
       Jean Kokou ZOUNON
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